Dans la présente section, nous explorerons les différentes stratégies de réduction des dommages accessibles aux étudiantes et étudiants sur une base quotidienne afin de diminuer les effets néfastes.
La réduction des dommages est une forme de prévention secondaire. La prévention primaire a pour but de prévenir les comportements à haut risque et les maladies, tandis que la prévention secondaire est axée sur l’identification à un stade précoce, ce qui réduit les dommages et les méfaits et ralentit la progression.
Dans la présente section, vous aurez l’occasion de définir la réduction des dommages, d’en comprendre les principes de base et de créer un plan de réduction des dommages.
La réduction des dommages englobe les politiques et pratiques axées sur la diminution des méfaits de l’alcool et de la consommation d’autres drogues. Elle peut se produire tant au niveau individuel que communautaire ou sociétal.
Exemples :
Visionnez la vidéo ou lisez le texte ci-dessous afin d’approfondir vos connaissances sur les principes de la réduction des dommages.
Vidéo : Les principes de la réduction des dommagesDissipons quelques mythes. Visionnez la vidéo ou lisez le tableau ci-dessous afin de vous familiariser avec quelques idées fausses quant à la réduction des dommages, ainsi qu’avec les faits.
Mythe | Réalité |
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La réduction des dommages s’oppose à l’abstinence, donc aussi au traitement traditionnel des toxicomanies. | La réduction des dommages soutient toutes les options afin d’assurer une consommation plus sécuritaire et contrôlée, y compris l’abstinence. Elle soutient les personnes où elles se trouvent, ainsi que leurs objectifs individuels. |
La réduction des dommages encourage la consommation. | La réduction des dommages n’est ni pour, ni contre la consommation. Elle est axée sur la diminution des méfaits des drogues ayant une incidence négative sur les personnes, leur famille et les collectivités. |
La réduction des dommages enlève des fonds aux autres programmes. | Au Canada, la Stratégie nationale antidrogue alloue la majorité des fonds à l’application des lois actuelles de lutte contre la drogue. Seulement 17 % de ces fonds servent aux programmes de traitement, et moins de 2 % aux programmes de réduction des dommages, et ce, malgré le fait qu’il soit prouvé qu’ils fonctionnent. |
Rendre disponibles les condoms, le matériel sécuritaire de consommation et les dépliants sur la réduction des dommages risque de miner les politiques stipulant que les étudiantes et étudiants ne peuvent avoir de rapports sexuels ni consommer des substances sur les lieux. | Rendre disponibles les renseignements et le matériel de réduction des dommages valorise le bien-être des étudiants et crée des occasions de discussion franche quant aux différents niveaux de risque associés à ces pratiques. Rien ne prouve que la disponibilité de ces outils augmente la pratique de ces activités sur les lieux ou hors des lieux. |
Si une personne ne s’abstient pas de toute drogue, la consommation mènera à davantage de problèmes et, possiblement, à une dépendance. | Différents individus ont des relations différentes aux drogues. Pour certains, la consommation peut devenir intensive, tandis que pour d’autres, il est facile de consommer modérément. |
Les modèles axés sur l’abstinence sont les seuls à assurer le mieux-être des personnes. | Les modèles de traitement axés uniquement sur l’abstinence sont utiles seulement pour certains cas. Il n’est pas toujours possible de s’abstenir immédiatement de consommer une substance. Ce ne sont pas tous les gens qui peuvent ou qui veulent arrêter de consommer. L’abstinence comme seul marqueur de succès peut augmenter l’impression d’échec chez certains. La réduction des dommages fournit l’occasion d’accumuler de petits gains et mener à des victoires plus importantes, et d’en arriver à des solutions pratiques et immédiates susceptibles de diminuer les méfaits à court et à long terme. |
Un plan de réduction des dommages est une manière de diminuer les méfaits de la consommation. L’on compte quatre façons principales d’atténuer les méfaits :
Visionnez la vidéo ou lisez le texte ci-dessous pour un exemple de plan de réduction des dommages.
Vidéo : Créer un plan de réduction des dommages - Transcription de la vidéoLa caféine est la substance psychoactive la plus utilisée dans le monde, mais elle peut avoir des effets secondaires négatifs, notamment l’irritabilité, la nervosité, l’incapacité à se concentrer ainsi que les maux de ventre et la difficulté à dormir la nuit. Si vous consommez beaucoup de caféine, vous savez certainement que, lorsque vous oubliez d’en boire à votre réveil, vous risquez d’avoir un sérieux mal de tête et de vous sentir épuisé.
Si les effets secondaires de la caféine ont une incidence négative sur votre vie, voici quelques manières de les diminuer tout en continuant de consommer de la caféine :