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Section 1 : Avant de commencer (sous-module Formation en ligne)

La présente section vise à aider le personnel enseignant à saisir et comprendre l’incidence de la consommation de substances sur les étudiantes et étudiants de niveau postsecondaire, et en quoi la culture de consommation de substances au niveau postsecondaire touche les étudiantes et étudiants. Elle sera utile pour le personnel du collège, quel qu’il soit, qui veut comprendre la consommation de substances, la réduction des dommages et comment continuer à contribuer à une culture de campus plus saine.

 

Conseils

  • Sachez comprendre que la consommation de substances est une réalité. La transition vers les études collégiales offre davantage de possibilités de consommation de substances, ainsi qu’une pression accrue à les consommer. La réduction des dommages peut aider à en atténuer l’incidence négative.
  • Allez au-delà des messages de type « Dites non aux drogues » ou « La drogue, c’est mauvais ». Laisser entendre que celles et ceux qui consomment de l’alcool et d’autres drogues sont de mauvaises personnes rend plus difficile une franche discussion sur la façon d’en amoindrir les risques, et réduit la probabilité que les étudiantes et étudiants demanderont de l’aide.
  • Encouragez les étudiantes et étudiants à consulter les services collégiaux. En effet, les collèges proposent de nombreux services et ressources – notamment les services de counseling et les services de santé – destinés à appuyer et soutenir les étudiantes et étudiants lorsqu’ils ont besoin d’aide.

Glossaire

Consommation de substances continue malgré des conséquences négatives, présence de symptômes de privation et augmentation de la tolérance. Ce terme est vague et porte à confusion puisque la dépendance physique peut correspondre à la réponse biologique normale d’une personne et n’indique pas nécessairement une consommation de substances compulsive et incontrôlable.

Dans sa 5e édition, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux comprend désormais des critères spécifiques visant à déterminer si une personne a un trouble lié à l'usage de substances psychoactives. Plus le nombre de critères remplis est élevé, plus le trouble est grave. (Substance Use and Abuse, 2016, Rick Csiernik).

Toute substance qui modifie la façon dont fonctionnent le corps et le cerveau. Ceci comprend l’alcool, que l’on exclut souvent de cette définition.

Ainsi, l’on dit souvent « alcool et drogues », alors que l’on devrait plutôt dire « alcool et autres drogues ».

Mot désignant une « marque » associée à une personne possédant un attribut, un trait ou un trouble, et laquelle fait en sorte que cette dernière soit perçue comme étant différente d’une personne dite « normale ». Ces attitudes et stéréotypes négatifs peuvent entraîner de la honte et de la discrimination et représenter un obstacle au traitement.

Lire plus d’information de la Commission de la santé mentale du Canada.

Usage de drogue(s).

Le fait d’utiliser des substances psychoactives d’une manière autre que leur utilisation normale, de les obtenir de sources illégitimes, d’en utiliser des quantités supérieures aux doses recommandées ou d’utiliser des substances psychoactives à tel point que les activités normales de la vie et les relations en sont affectées.

Les troubles liés à l’usage de substances psychoactives surviennent lorsque l’utilisation continue d’alcool ou d’autres drogues cause des dégradations importantes d’ordre clinique et fonctionnel dans les quatre catégories suivantes :

  • Manque de contrôle : un besoin ou un désir insatiable de consommer la substance; désir ou tentatives infructueuses de diminuer ou de contrôler sa consommation de la substance.
  • Problèmes sociaux : a consommation de la substance empêche d’accomplir des tâches importantes au travail, à l’école ou à la maison; les activités sociales, de travail ou de loisirs sont abandonnées ou réduites en raison de la consommation de la substance.
  • Usage risqué : la substance est utilisée dans des conditions ou des contextes risqués; la consommation se poursuit malgré des problèmes connus.
  • Effets des drogues : une plus grande tolérance (de plus grandes quantités pour produire le même effet); symptômes de privation (ils diffèrent d’une substance à une autre).

Tout dépendant du nombre de critères remplis, les troubles liés à l’usage de substances psychoactives peuvent être légers, moyens ou graves.

Introduction

Le présent module vous permettra de mieux comprendre les enjeux spécifiques auxquels sont confrontés les étudiantes et étudiants de niveaux collégial et universitaire, et comment nous pouvons les soutenir de manière holistique. Il vous propose également un survol du Projet cadre du CA.

Comprendre les étudiantes et étudiants et la consommation de substances

Visionnez cette vidéo ou consultez les renseignements ci-dessous pour en apprendre sur la consommation de substances chez les étudiantes et étudiants de niveau collégial, et pourquoi une stratégie de réduction des dommages peut être plus efficace que l’approche traditionnelle de type « Dites non aux drogues ».

Expériences des étudiantes et étudiants

La consommation de substances et ses troubles connexes sont des sujets complexes. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les étudiantes et étudiants de niveau postsecondaire consomment de l’alcool et d’autres drogues, et il nous faut reconnaître que la plupart d’entre eux ne développeront auront aucun problème durable. Toutefois, lors de leur séjour au collège, 55 % des étudiantes et étudiants de l’Ontario qui ont consommé de l’alcool au cours des 12 derniers mois ont rapporté avoir vécu l’une de situations suivantes :

  • ont fait quelque chose qu’elles/ils ont regretté par la suite
  • ont oublié où elles/ils étaient ou ce qu’elles/ils faisaient
  • ont eu des démêlés avec la police
  • ont eu des relations sexuelles avec quelqu’un d’autre sans son consentement
  • ont fait l’objet de relations sexuelles avec quelqu’un d’autre sans y consentir
  • ont eu des rapports sexuels non protégés
  • se sont blessés physiquement ou ont blessé quelqu’un d’autre
  • ont envisagé sérieusement le suicide

Pointe de consommation des substances

Les étudiantes et étudiants de niveau collégial sont particulièrement à risque. Selon l’enquête nationale sur la consommation de substances et la santé, de nombreux problèmes de consommation de substances atteignent des pointes parmi les jeunes en période de transition (généralement, de 18 à 24 ans). Il s’agit de la période au cours de laquelle les jeunes vivent des transitions rapides dans le cadre de nouveaux contextes sociaux, et jouissent d’une plus grande liberté tout en étant soumis à un contrôle social moindre que lors de leurs études secondaires et en début d’adolescence.

Nouvel environnement

77 % des étudiantes et étudiants qui fréquentent le Collège Algonquin sont âgés de moins de 25 ans; ainsi, du jour au lendemain, ils acquièrent une nouvelle autonomie, ont plus facilement accès à de l’alcool et à d’autres substances, font de leur mieux pour s’habituer à un territoire social nouveau et inconnu, tout cela alors que la norme sociale au collège, c’est supposément que tout le monde consomme, boit et fait la fête. Si l’on tient compte de tous ces facteurs, il est facile de comprendre pourquoi les taux de consommation et d’abus de substances augmentent à ce stade.

Remettre en question les messages traditionnels

Les messages traditionnels au sujet de l’alcool et des autres drogues gravitent autour de l’idée suivante : « la drogue, c’est mauvais, il ne faut pas en consommer, il suffit de dire non ». malheureusement, cela ne reflète nullement la réalité et se veut une attitude simpliste : il y a de bonnes et de mauvaises personnes. Les bonnes personnes ne consomment pas de drogue et, donc, si vous en consommez, vous êtes forcément une mauvaise personne.

Cela rend difficile toute discussion ouverte et franche sur la façon dont les gens peuvent consommer des drogues de manière à en réduire les dommages et demander de l’aide, car qui veut admettre être « une mauvaise personne »?

Le fait de remettre en question la doctrine qui dit que « l’abstinence est la seule voie possible » et de paver ainsi la voie vers des étudiantes et étudiants en meilleure santé et qui réussissent mieux exige que l’équipe collégiale entière contribue à créer divers niveaux d’intervention, d’éducation et de changement.

Projet cadre du CA

Le AC Umbrella Project (en anglais seulement) est une initiative de réduction des dommages mise sur pied au Collège Algonquin. Le projet vise à accroître la sensibilisation et l’éducation quant aux façons de réduire les dommages associés à la consommation de substances et apporter un soutien aux étudiantes et étudiants qui sont aux prises avec des problèmes de consommation de substances, afin de réussir leurs études collégiales.

Visionnez cette vidéo ou lisez l’information ci-dessous pour en apprendre davantage sur le projet.

Notre histoire

Lorsque le Fonds d’innovation en santé mentale a annoncé qu’il recherchait des propositions de projet visant à améliorer les services de santé mentale et/ou de toxicomanie dans les établissements postsecondaires, le Collège Algonquin a discerné là une occasion de fournir aux étudiantes et étudiants un service alliant soin, éducation, intégrité et respect.

En faisant équipe avec des partenaires communautaires, nommément Rideauwood Addiction and Family Services, le Wabano Centre for Aboriginal Health et le Tungasuvvingat Inuit Community Centre, le collège a cherché à exploiter cette possibilité, après quoi le projet a obtenu un financement s’échelonnant sur deux ans.

Objectifs

Le but était de créer un cadre de réduction des dommages pour les établissements postsecondaires et les étudiantes et étudiants qui les fréquentent.

Le projet vise des objectifs multiples :

  • réduire les obstacles à la réussite scolaire et accroître la persévérance scolaire et les taux de diplomation
  • accroître les compétences, les capacités et la confiance du corps enseignant et du personnel collégial afin d’appuyer et de soutenir les étudiantes et étudiants qui sont aux prises avec des problèmes de consommation de substances
  • améliorer l’efficacité des étudiantes et étudiants à s’auto-évaluer et à chercher de l’aide
  • accroître les ressources collégiales destinées à aider les étudiantes et étudiants à réduire les dommages causés par la consommation de substances

Méthodes

Plusieurs méthodes différentes sont mises de l’avant pour atteindre ces objectifs, y compris les suivantes :

  • campagne à la grandeur du collège mettant l’accent sur des stratégies de sensibilisation, d’atténuation des risques et de réduction des dommages
  • formation et consultation avec le personnel du collège
  • mécanisme destiné à fournir aux étudiantes et étudiants du collège un accès aux ressources communautaires existantes de traitement en toxicomanie
  • stratégies numériques de livraison de programmes
  • lien de soutien efficace entre les étudiantes et étudiants qui font la transition de programmes communautaires de soutien à la toxicomanie vers le collège.

Pour plus d’information, veuillez consulter la page du Projet cadre du CA (en anglais seulement).